CAN 2025 : « Le doute peut s’installer très vite », s’inquiète Yacine, supporter méfiant de l’Algérie

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L’Algérie va-t-elle retrouver les sommets ? C’est en tout cas le souhait des millions de supporters des Fennecs déterminés à vibrer cet hiver au Maroc, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations (21 décembre - 18 janvier), Yacine compris. Gérant du média indépendant La Vague Verte , qui compte près de 74 000 abonnés sur le réseau social X, ce fan des Verts âgé de 21 ans rêve de s’enflammer à nouveau pour la troupe de Riyad Mahrez , décevante lors des deux dernières éditions.

D’autant que l’équipe nationale fait partie intégrante de la vie de ce supporter depuis son plus âge : « J’ai commencé à suivre l’équipe d’Algérie très jeune, aux alentours de 4 ans », se souvient le jeune homme, qui a grandi dans la culture algérienne. « Mon rapport avec le pays est très fort, j’y vais au moins deux fois par an. Mon père est originaire d’Oran et ma mère de Tizi-Ouzou, en Kabylie. »

C’est d’ailleurs grâce à sa famille que Yacine a développé sa passion pour le football algérien. « Avec mon papa, on regardait tous les matchs des joueurs algériens, peu importe le championnat. On suivait évidemment la sélection mais également le championnat local. Ça a toujours fait partie de ma vie », raconte-t-il.

La CAN 2019, « un moment inoubliable pour chaque supporter algérien »

Définitivement tombé amoureux des Fennecs le 18 novembre 2009, jour de la qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde 2010 au terme d’un barrage au couteau face à l’Égypte, notre supporter a vécu le plus beau moment de sa vie de fan de foot en 2019, lorsque les hommes de Djamel Belmadi ont remporté la deuxième CAN de leur histoire .

« Ça reste mon plus beau souvenir, je m’en souviens dans les moindres détails », se remémore-t-il alors que sa voix s’éclaircit au moment d’évoquer le but décisif inscrit par Baghdad Bounedjah en finale contre le Sénégal. « L’émotion collective était incroyable. Djamel Belmadi (le sélectionneur de l’époque) avait su unir toute une équipe et tout un peuple. C’est un moment inoubliable pour chaque supporter algérien », affirme-t-il.

La consécration d’une vie pour Yacine, qui passe ses week-ends à tenir au courant les abonnés de La Vague Verte des performances des joueurs algériens aux quatre coins du globe. « Je m’occupe de ce média tout seul depuis quelques années, sur plusieurs réseaux sociaux. Pour moi, c’est simplement faire ce que je fais depuis tout petit : suivre le football algérien et transmettre cette passion aux autres. »

« Gâchis, incompréhension et lassitude »

Une passion restée intacte malgré les difficultés rencontrées ces dernières années par les Fennecs. Lancés sur une série de 35 matchs consécutifs sans défaite entre 2018 et 2022, Mahrez et ses partenaires ont connu une descente aux enfers à partir de leur premier revers, intervenu contre la Guinée équatoriale lors de la CAN 2022 .

La suite : deux éliminations dès la phase de poules du tournoi continental et une Coupe du monde manquée en 2022 . « Les dernières CAN ont été très dures à encaisser, on sortait de 2019 avec une équipe qui nous avait fait rêver, la victoire à la Coupe Arabe en 2021 », se souvient Yacine. « Quand on sort de tout ça et qu’on enchaîne par deux éliminations au premier tour, forcément ça marque. Ce qui frustre le plus, c’est que le vivier de joueurs n’a jamais semblé aussi fort », déplore-t-il.

À l’approche de la CAN 2025, une chose est sûre : les galères et les désillusions ont vacciné les fans de l’Algérie, encore traumatisés par le chaos dans lequel s’est achevée l’ère Belmadi : « Il y a un sentiment de gâchis, d’incompréhension voire de lassitude chez certains supporters qui étaient pourtant parmi les plus fidèles et qui ont totalement arrêté de suivre cette équipe. On a eu le sentiment qu’il y avait du copinage dans l’équipe, des privilégiés qui ne méritaient plus forcément d’être présents », témoigne Yacine, très méfiant à l’aube du tournoi continental.

Un tirage au sort « piégeux »

Placée dans le groupe E en compagnie du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale et du Soudan - trois adversaires coriaces évoquant de mauvais souvenirs aux Verts -, l’Algérie va devoir monter en puissance selon notre supporter. « Le tirage au sort peut paraître abordable, mais quand on s’intéresse à l’histoire récente de ses équipes, ça devient nettement plus piégeux », s’inquiète-t-il.

Alors, au petit jeu des pronostics, Yacine ne préfère pas trop s’avancer avant le début des hostilités : « Si on commence par une défaite ou un match nul, le doute peut s’installer très vite, surtout après les deux dernières CAN et les éliminations précoces », avance-t-il, imaginant tout de même un scénario positif.

« On fonctionne beaucoup au mental, si on entre bien dans la compétition, avec le bon état d’esprit et qu’un onze-type se dégage clairement, on peut se faire plaisir et atteindre les phases finales », se projette-t-il. « Si elle sort de la phase de poules, l’Algérie peut clairement créer une belle dynamique et aller au bout. » Verdict cet hiver au Maroc.

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