F1, GP d’Abou Dhabi : final historique… Pourquoi Prost estime que Norris « est dans la situation la plus confortable »

Seize points. C’est ce qui sépare le leader du classement pilotes en Formule 1 , Lando Norris, de son partenaire chez McLaren Oscar Piastri, troisième. Intercalé entre les deux à douze unités du Britannique, Max Verstappen veut jouer les trouble-fêtes avec sa Red Bull. Dans un entretien accordé à L’Équipe , le quadruple champion du monde de Formule 1 Alain Prost a décrypté cette lutte à trois pour le titre.

Le Français, âgé de 70 ans désormais, est bien placé pour en parler, puisqu’il a déjà connu cette situation, notamment en 1986, année où il a terminé champion avec sa McLaren, devant les deux Williams de Nelson Piquet et Nigel Mansell. « Comme Red Bull cette année, avec les gars de McLaren en 1986, on s’était accrochés, on n’avait rien lâché, a-t-il déclaré, avant de préciser la légère variation entre sa situation et celle de Verstappen. La petite différence, c’est qu’il y avait quand même une certaine animosité entre Piquet et Mansell à l’époque. »

« On ne peut jamais tout prévoir »

Si pour Prost, « les trois pilotes méritent le titre » et Norris « est le favori », c’est le Néerlandais qui est dans la situation la plus confortable. Déjà quatre fois champion du monde (entre 2021 et 2024), il n’aura pas la pression du premier titre comme ses deux concurrents. « Cette dernière course, il va la prendre relax. Il ne cesse de répéter que titre ou pas titre, cela ne changera rien à sa vie ni à sa carrière, résume Prost. Pour Lando ou Oscar, en revanche, devenir champion - ce qu’ils n’ont jamais été -, cela peut tout changer parce que le but suprême pour un pilote de F1 est d’être au moins une fois champion du monde. »

Alors que les théories vont bon train sur la stratégie de McLaren vis-à-vis de ses deux prétendants au titre, l’ancien pilote a conseillé à Norris de ne pas gérer, rappelant au passage qu’il est rare que tout se passe comme prévu : « On ne peut jamais tout prévoir. »